Cela fait plusieurs décennies que les JSA ont leurs propres groupes de musique. Tous les mercredis soir, ils se retrouvent dans la salle de « répèt » de l’école de musique avec Stéphane comme chef d’orchestre. Rencontre avec le prof de batterie de notre école de musique qui gère ce projet depuis déjà longtemps.


Comment est née cette idée d’ateliers de groupe ?

J’ai eu envie de monter ces cours dans les années 90. Au début, il n’y en avait qu’un, composé d’ados. Je m’en occupais avec Alain (NDLR : Alain Flandé, le professeur de guitare des JSA). Lui s’occupait de l’harmonie, des bases guitare et moi des percussions et des voix. Depuis, les adhérents à cette activité sont devenus bien plus nombreux. Actuellement, nous avons deux groupes d’ados et quatre groupes d’adultes.

Quel est le principe ?
De jouer en groupe et de se produire en concert ! L’idéal est que celui-ci soit au complet avec au moins un chanteur, un guitariste, un bassiste et un percussionniste. Nous préparons un petit répertoire que les groupes interprètent en public les mercredis précédant les vacances scolaires.

Comment se déroulent les séances ?
Désormais, je suis tout seul à gérer ces cours. Je chapeaute les groupes. On choisit ensemble les morceaux qu’on pourrait jouer. Il faut qu’ils soient dans la tonalité de la chanteuse ou du chanteur. Ensuite, on dispatche les accords, la ligne de basse… Apprendre à jouer ensemble prend du temps. Il faut savoir écouter les autres, s’écouter soi-même, suivre le chanteur, faire la différence entre les couplets et le refrain. Mon boulot est de mettre toute cette organisation en place. Ensuite vient le moment du concert. Le prochain aura lieu avant Noël. Chaque groupe aura entre trois et quatre morceaux à jouer. 

Et si, dans le groupe, tous n’ont pas le même niveau ?
Ce n’est pas un problème. J’adapte les parties. Je laisse les plus simples aux débutants, éventuellement, je simplifie certains passages, l’essentiel étant qu’on reconnaisse les morceaux ! Dans tous les cas, au bout d’un moment, ils ont des automatismes et deviennent plus à l’aise avec leur instrument.

Ça se passe comment avec les ados ?
Certains sont très timides en arrivant. Alors je les motive ! Petit à petit, ils gagnent confiance en eux et parviennent à se lâcher un peu plus. D’autres sont très à l’aise tout de suite. Et il y a les différences d’âge à gérer aussi. Certains ont 17 ans et d’autres 14. Au fur et à mesure des cours, ils apprennent à se connaître, parlent des profs qu’ils ont eus. Un lien se crée et ça marche à chaque fois.

Et si vous ne parvenez pas à trouver un morceau qui plaise à tous ?
Je finis par imposer un morceau. C’est vrai que ce n’est pas évident de se mettre d’accord, et puis parfois, ils choisissent des morceaux trop durs à jouer. Je peux éventuellement changer les arrangements pour simplifier, mais il faut quand même rester au plus près de la partition originale. Une fois, un groupe voulait jouer « Bohemian Rhapsody » de Queen. Et là, franchement, c’était trop dur ! Entre les parties opéra, les multiples voix… !

Et toi ? Peux-tu nous rappeler ton histoire avec les JSA ?
Je suis arrivé en 1989 en tant que professeur de batterie et intervenant musical en milieu scolaire. Mais jusqu’au début des années 2000, j’étais là ponctuellement car, par ailleurs, j’étais en tournée avec la comédie musicale Grease. Je me faisais alors remplacer aux JSA. Aujourd’hui, je suis régulièrement ici ! Je donne toujours des cours de percussions et j’anime donc les ateliers de groupes. A côté de ça, je suis toujours intermittent. Je joue dans plusieurs groupes, comme Monk et Seïba. Avec ce dernier d’ailleurs, on est en train d’enregistrer un album. 

Pour revenir aux ateliers des groupes de musique aux JSA, est-il trop tard pour s’inscrire en cours d’année ?
Pas du tout ! Venez ! Il y a notamment un groupe de jeunes ados qui a besoin de monde. Ils ont une petite dizaine d’années et ne sont que trois. Il manque un chanteur, ou une chanteuse, et un pianiste. Avis aux amateurs !!